Une compétence reconnue : L’intelligence de l’émotion

Qui aurait parié qu’en 2022, l’intelligence de l’émotion serait l’une des 10 compétences reconnues comme fondamentale au travail ? 

Pas une semaine sans un article sur cette compétence.

Des recherches en neurosciences qui ne cessent de confirmer son importance.

Il est clairement établi aujourd’hui qu’émotions,

cognition et prise de décision sont intimement liées.

Chacun de nos comportements vient alimenter nos ressentis et renforcer nos croyances.

C’est pourquoi l’intelligence de l’émotion est une compétence managériale essentielle que ce soit dans notre manière d’appréhender les situations complexes, nos relations interpersonnelles, de prendre des décisions ou d’exercer notre leadership.

Si pendant longtemps, la performance financière et le contrôle de la qualité étaient un gage suffisant de pérennité pour les entreprises, il ne l’est plus exclusivement aujourd’hui. Dans un contexte de transformation et d’évolution constantes, c’est un leadership collaboratif et agile qui est requis. L’intelligence collective, la créativité et l’innovation deviennent les piliers des entreprises qui souhaitent prospérer et obtenir un avantage concurrentiel certain.

« Le leadership est le seul avantage concurrentiel qui ne peut être copié »

Comment générer une culture du leadership où la créativité et l’innovation sont favorisées ?

La première indication est de prendre conscience de nos propres émotions dans le milieu du travail.

Bien souvent les dirigeants ou les cadres sont guidés par leurs peurs. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être respecté / apprécié, peur de compromettre sa sécurité ou celle de son entreprise, peur de ne pas savoir, de ne pas être reconnu… Ces peurs peuvent les amener à développer des comportements réactifs, d’être sur-contrôlant, sur-exigeant, conformiste.

 La prise de conscience de soi, de ses chemins préférentiels conduit au développement de comportements plus créatifs, ie centré sur ce qui compte vraiment de manière authentique, innovante, engageante et performante.

La deuxième indication consiste à prendre conscience d’autrui et à développer de l’empathie

Savoir écouter activement chacun de ses partenaires c’est accepter l’autre dans ses différences et ses ressentis dans le but de satisfaire à ses besoins tout en satisfaisant les nôtres.

Cette capacité d’empathie est le sèment de la confiance en soi et de la confiance réciproque, conditions préalables et sine qua none à un travail d’équipe qu’il soit hiérarchique, transversal ou trans-organisationnel.

Développer son leadership

Le résultat de ces capacités à développer de l’empathie pour soi et pour autrui, à faire preuve d’intelligence de l’émotion est l’aptitude à développer un leadership conscient : celle d’être présent à soi, aux autres, à nos enjeux aussi complexes soient-ils, au quotidien.

Le leadership conscient reprend le concept de la pleine conscience en l’amenant aux défis de l’entreprise et aux enjeux de ses managers et leaders. Lors d’une conférence du Desjardins Lab en 2018, Stéphane Leblanc, fondateur et président du Centre international de leadership conscient, a défini le leadership conscient comme étant « un nouveau paradigme de leadership qui vise le bien commun plutôt que les intérêts personnels […] guidé par une vision et propulsé par des valeurs qui visent le bien-être de toutes les parties prenantes autant que le succès de l’organisation ».

Le leader conscient perçoit ses émotions ainsi que celles des autres, comprend les besoins à combler, pour atteindre un objectif clairement défini. Il se met au service des autres, contribue à la réussite de son équipe et établit de fortes connexions entre les gens qui l’entourent. Il est conscient de son pouvoir sur les autres, de ses paroles, de ses actes et de leurs impacts.   

Le leadership conscient est donc le résultat d’un long travail interpersonnel et non une compétence en soi.

Comme le disait Gandhi :

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde,

mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. »

Quelques pistes pour développer son leadership conscient

    Le point d’entrée réside dans votre capacité à reconnaitre vos émotions et évitez leurs pièges. Un leader se doit de démontrer sa vulnérabilité afin d’établir la confiance auprès de ses employés. Son équipe aura alors une admiration pour son côté humain et sa cohérence. Nommez ce que vous ressentez et accueillez-le sans malaise. Prenez du recul et créez un espace entre vos actions et vos émotions.

    Une émotion cache un besoin fondamental profond qui invite à être compris. Pour identifier ce besoin, prendre du recul et laisser l’émotion se déposer en vous. Une réaction négative face à une émotion est le signe d’un besoin nié ou non satisfait.

    Avant d’agir, évaluez les différentes options. Ainsi vous pourrez mettre en œuvre une stratégie qui sera en phase avec vos motivations les plus profondes.

    Agissez en accord avec vous même et passez de la parole aux actes avec courage.

Bien que ces pistes de solution puissent vous sembler simples, développer un leadership conscient nécessite du temps, de la bienveillance. Être accompagné par des coaches professionnels certifiés en développement du leadership et dans la maitrise des processus émotionnels est un atout essentiel pour une mise en pratique efficiente et une réelle transformation psychologique.

Le leader conscient connaît son pouvoir et ne se permet pas de réagir dans l’ego. Il sait que la dynamique de groupe sera amoindrie si les gens ne sont pas à l’aise de s’exprimer ou d’apporter de nouvelles idées.

Les leaders d’exception sont au service des autres, contribuent à la réussite de leurs équipes et établissent de fortes connexions avec les gens qui les entourent.

Leur bienveillance est observable dans leurs gestes, perçue à travers leurs paroles et ressentie par autrui.

C’est en ce sens que nos équipes de Layline Patners agissent auprès de leurs clients pour des résultats reconnus par tous.